lundi 29 décembre 2008

La Dolce Vita/ Voyage à Rome

La Casa del Caffé est un tout petit établissement.

Au fond, le café est torréfié doucement et l’odeur qui s’en échappe vient nous chercher dans la rue.
La décoration est ancienne comme si les jours s’y étaient égrainés mollement au cours des années sans que rien ne bouge.

On doit tout d’abord demander un ticket à la caisse : « Buon giorno ; caffé latte, per favore » 1 euro. Puis on va au bar. Pas de table, pas de chaise, debout, au comptoir.


Les serveurs, chemise blanche, pantalon noir, impeccables comme dans un film de Fellini, font les gestes machinalement.


Pourtant mes yeux s’attachent à chaque détail : préparation d’un expresso, très court, dans un grand verre, puis il est noyé dans le lait.


Je le bois doucement. Ce mélange est parfait. Il est excellemment équilibré entre l’amertume du café italien et la douceur du lait. Là, debout, dans ce café, hors du temps, Je bois le meilleur Caffé Latte du monde.
Je me délecte des dernières gouttes. Il y a du marc au fond de mon verre, en verre.

Je veux repasser devant les colonnes du Panthéon, sous la pluie. J’ai envie de les enlacer pour m’enivrer de leur force et de leur grâce.
Je continue ma promenade dans la rue, avec mon petit parapluie, en suivant le rythme des gouttes.

samedi 27 décembre 2008

Un sac pour se faire du bien



Voilà un petit cadeau à faire ou à se faire... Le Sac de l'année de Caroline Lisfranc.

Parce qu'il est coloré et qu'en hiver, cela changera du gris.

Parce qu'il est pratique.

Parce que nous avons souvent tendance à oublier les petites choses simples qui font pétiller e quotidien.

Pour le plaisir d'entendre les copains et les copines demander "Outulatrouvé?"

Parce que c'est un "pense pas bête du tout"

A Rennes, vous pouvez le trouver chez la fleuriste "Le pré St Germain", 14 rue du Vau St Germain. Profitez en pour faire le tour de la boutique car elle propose plein d'objets du quotidien avec les mêmes clins d'oeil (grand sac, parapluie, magnets,éventails...)

jeudi 25 décembre 2008


Une nouvelle fois, le Père Noël a été généreux et inspiré au regard (entre autre) des 2 superbes coffrets de DVD qu'il a déposé près de mes escarpins!

Le premier comprend 3 films de Louis Malle avec Jeanne Moreau dont "les Amants" qui défrailla la chronique à l'époque et qui est à (re)voir absolument.
Le second est un coffret de 5 films de François Truffaut (merci, merci Père Noël).
Mon émotion quand j'entends le "Tourbillon de la Vie" et la beauté frappante de Jeanne Moreau lorsqu'elle rit, ont fait de Jules etJim l'un de mes films Culte. L'un des autres films qui m'a définitivement marqué est la Femme d'à côté: Depardieu est boulversant en homme boulversé et amoureux fou, Fanny Ardant trimballe sa silhouette, son sourire, son regard, sa voix et son amour "ni avec, ni sans toi" comme personne. Ces films sont douloureux et perturbants mais à voir absolument. Je vous conseille tout de suite après une bonne rasade "des bronzés" ou "desVisiteurs" et après tout va bien !

mardi 18 novembre 2008

Il était une fois.....

Il m'est un peu difficile d'ouvrir les portes de ce blog, de faire le grand saut mais après tout "il est mieux d'essayer que de ne pas essayer", alors je me jette et peu importe demain...J'ouvre le bal avec un de mes poèmes préférés, Le Serpent qui danse de Charles Baudelaire




Que j'aime voir, chère indolente,

De ton corps si beau,

Comme une étoffe vacillante,

Miroiter la peau!



Sur ta chevelure profonde

Aux acres parfums,

Mer odorante et vagabonde

Aux flots bleus et bruns,


Comme un navire qui s'éveille

Au vent du matin,

Mon âme rêveuse appareille

Pour un ciel lointain.


Tes yeux où rien ne se révèle

De doux ni d'amer,

Sont deux bijoux froids où se mêlent

L’or avec le fer.


A te voir marcher en cadence,

Belle d'abandon,

On dirait un serpent qui danse

Au bout d'un bâton.


Sous le fardeau de ta paresse

Ta tête d'enfant

Se balance avec la mollesse

D’un jeune éléphant,


Et ton corps se penche et s'allonge

Comme un fin vaisseau

Qui roule bord sur bord et plonge

Ses vergues dans l'eau.



Comme un flot grossi par la fonte

Des glaciers grondants,

Quand l'eau de ta bouche remonte

Au bord de tes dents,


Je crois boire un vin de bohême,

Amer et vainqueur,

Un ciel liquide qui parsème

D’étoiles mon coeur!